I. L'hydrolien
Peu de personnes le savent, mais l'énergie hydrolienne est déjà très développée dans le monde d'aujourd'hui.
La première hydrolienne, pionnière de ce nouveau type d'énergie, a été installée en 2006 dans la baie de Fundy, au Canada. Elle produisait alors assez d’électricité pour alimenter 100 à 150 foyers.
Dans le monde
Peu de personnes le savent, mais l'énergie hydrolienne est déjà très développée dans le monde d'aujourd'hui.
La première hydrolienne, pionnière de ce nouveau type d'énergie, a été installée en 2006 dans la baie de Fundy, au Canada. Elle produisait alors assez d’électricité pour alimenter 100 à 150 foyers.
Aujourd'hui c'est l'Europe qui est désormais la principale région à s'investir dans l'hydrolien, avec la France, le Danemark ou encore la Norvège.
Cependant l'actuel leader dans ce domaine est le Royaume-Uni, puisque disposant des plus importantes ressources naturelles du continent, avec la France (80% du potentiel hydrolien européen). En effet, dès 2007, l'entreprise britannique TidalStream innove encore plus avec la création d'une hydrolienne adapté aux eaux profondes et aux courants marins rapides. Le gouvernement britannique s'investit donc beaucoup dans cette nouvelle source d'énergie et cherche progressivement à développer ses parc hydroliens, dans l'objectif d'atteindre à l'horizon 2020 une production d’électricité entre 1 et 2 GW, pour fournir 15 à 20% de la demande actuelle en électricité du pays.
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| Hydrolienne Seagen au Royaume-Uni |
En France
En voyant tous ces pays s'investir autant dans l'hydrolien, nous sommes en droit de se demander si la France n'est pas en retard sur ses homologues européens ?
Et malheureusement, le pays accuse effectivement un certain retard, pourtant l'hexagone était l'un des précurseurs puisque l'entreprise quimperoise Hydrohelix avait mis en place le premier projet d'installation d'hydrolienne en 2004 en Bretagne.
Mais ce projet avait échoué faute de moyens.
Ils ont donc retenter l'expérience avec l'hydrolienne Sabella D03, qui fût finalement mise en service en 2008 dans l'estuaire de Bénodet dans le Finistère.
Le projet le plus avancé en France dans ce domaine est le projet HARVEST (Hydrolienne à Axe de Rotation Vertical Stabilisé).
Ce projet est issu d'un regroupement de plusieurs laboratoires :
- 3S-R (de l'université Joseph Fourier (UJF)
- G2ELab et LEGI (de Grenoble Institut National Polytechnique (G-INP))
- LAMCOS (de l'INSA de Lyon)
L’objectif de ce regroupement est le développement d'un nouveau concept d'hydrolienne pour la récupération de l'énergie des courants marins et fluviaux.
Le projet entre dans une seconde phase, où il s’agit d’implanter une première hydrolienne à Pont-de-Clais (Isère) dans un canal EDF pour la fin 2008.
L’ultime étape consistera à mettre en commun plusieurs hydroliennes pour former un parc, avec l’objectif de tester une telle "ferme fluviale» en 2010.
Voyant le dynamisme des pays environnants et des entreprises comme Hydrohelix ou des laboratoires scientifiques, EDF décide de s'investir aussi dans un projet, celui d'une hydrolienne à Bréhat, et c'est d'ailleurs de ce dernier que nous avons décidé de vous présenter brièvement.
Et malheureusement, le pays accuse effectivement un certain retard, pourtant l'hexagone était l'un des précurseurs puisque l'entreprise quimperoise Hydrohelix avait mis en place le premier projet d'installation d'hydrolienne en 2004 en Bretagne.
Mais ce projet avait échoué faute de moyens.
Ils ont donc retenter l'expérience avec l'hydrolienne Sabella D03, qui fût finalement mise en service en 2008 dans l'estuaire de Bénodet dans le Finistère.
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| L'hydrolienne Sabella D03 |
Le projet le plus avancé en France dans ce domaine est le projet HARVEST (Hydrolienne à Axe de Rotation Vertical Stabilisé).
Ce projet est issu d'un regroupement de plusieurs laboratoires :
- 3S-R (de l'université Joseph Fourier (UJF)
- G2ELab et LEGI (de Grenoble Institut National Polytechnique (G-INP))
- LAMCOS (de l'INSA de Lyon)
L’objectif de ce regroupement est le développement d'un nouveau concept d'hydrolienne pour la récupération de l'énergie des courants marins et fluviaux.
Le projet entre dans une seconde phase, où il s’agit d’implanter une première hydrolienne à Pont-de-Clais (Isère) dans un canal EDF pour la fin 2008.
L’ultime étape consistera à mettre en commun plusieurs hydroliennes pour former un parc, avec l’objectif de tester une telle "ferme fluviale» en 2010.
Voyant le dynamisme des pays environnants et des entreprises comme Hydrohelix ou des laboratoires scientifiques, EDF décide de s'investir aussi dans un projet, celui d'une hydrolienne à Bréhat, et c'est d'ailleurs de ce dernier que nous avons décidé de vous présenter brièvement.
II. Arcouest
Installation de
l'hydrolienne
Ainsi l'hydrolienne «Arcouest» (nom choisi par la population locale), est immergée le 22 octobre 2011. Cette expérience est importante car c'est la première hydrolienne raccordée au réseau éléctrique national, puisque le projet a été lancé par EDF.
L'opération d'immersion a donc été menée par la nouvelle barge OpenHydro Triskell, livrée le 28 juin dernier par le chantier STX de Lorient.
L'imposante Arcouest (un diamètre de 16 mètres et un poids de 850 tonnes) n'est en revanche qu'un prototype et est donc surtout là pour tester pendant plusieurs mois, en conditions réelles, le fonctionnement d'une telle machine avec de nombreuses mesures, électriques et mécaniques.
Evidemment si EDF s'investit dans l'hydrolien, c'est pour pouvoir profiter d'une vrai rentabilité, et en effet Arcouest n'est pas une simple machine de test c'est en réalité la première hydrolienne d'un projet de parc hydrolien lancé il y a 4 ans.
Le parc Paimpol/Bréhat devrait donc rassembler quatre hydroliennes d'ici fin 2012, et ce parc sera relié au réseau terrestre par le biais d'un câble de 15km qui longera le fond rocheux tout d'abord puis sera enterré dans le sol (à environ 80cm) une fois qu'il sera entré dans la baie de Launay.
L'opération d'immersion a donc été menée par la nouvelle barge OpenHydro Triskell, livrée le 28 juin dernier par le chantier STX de Lorient.
L'imposante Arcouest (un diamètre de 16 mètres et un poids de 850 tonnes) n'est en revanche qu'un prototype et est donc surtout là pour tester pendant plusieurs mois, en conditions réelles, le fonctionnement d'une telle machine avec de nombreuses mesures, électriques et mécaniques.
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| L'hydrolienne Arcouest avant son immersion le 22 octobre 2011 |
Evidemment si EDF s'investit dans l'hydrolien, c'est pour pouvoir profiter d'une vrai rentabilité, et en effet Arcouest n'est pas une simple machine de test c'est en réalité la première hydrolienne d'un projet de parc hydrolien lancé il y a 4 ans.
Le parc Paimpol/Bréhat devrait donc rassembler quatre hydroliennes d'ici fin 2012, et ce parc sera relié au réseau terrestre par le biais d'un câble de 15km qui longera le fond rocheux tout d'abord puis sera enterré dans le sol (à environ 80cm) une fois qu'il sera entré dans la baie de Launay.
En décembre 2011, Arcouest a été remonté à la surface, et pour Vincent Denby-Wilkes (délégué régional d'EDF) la phase de test est plutôt concluante :
« L’hydrolienne est ressortie de façon remarquable, à l’identique de ce qu’elle était avant l’immersion. La résistance au courant et la conception de la machine sont bonnes, de même que la technique de reprise.»
Le délégué d'EDF a tout de même précisé que des corrections devaient être apportées, avant la deuxième phase de test, sur des infiltrations d’eau dans les circuits électriques.
« L’hydrolienne est ressortie de façon remarquable, à l’identique de ce qu’elle était avant l’immersion. La résistance au courant et la conception de la machine sont bonnes, de même que la technique de reprise.»
Le délégué d'EDF a tout de même précisé que des corrections devaient être apportées, avant la deuxième phase de test, sur des infiltrations d’eau dans les circuits électriques.
Construction
Pour la construction de la turbine, EDF a choisi la société irlandaise OpenHydro (les fournitures et la turbine on été réalisées à Dublin). DCNS, société française impliquée dans le domaine de l'armement naval français, a été chargée pour sa part de réaliser la structure-support de l'hydrolienne, de ses pales en matériaux composites, ainsi que de l'assemblage des différents sous-ensembles qui constituent l'hydrolienne.
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| La barge OpenHydro transportant Arcouest |
III. Bilan économique et environnemental
Perspectives économiques
Selon EDF, le potentiel de production d'électricité hydrolienne est significatif : entre 2,5 et 3,5 gigawatts en France, soit environ 3 ou 4 % de la production hexagonale actuelle. La France concentre en effet 20 à 25 % du potentiel hydrolien de l'Europe, derrière le Royaume-Uni, avec des zones très prometteuses dans le nord du Cotentin notamment.
A Bréhat, l'installation d'Arcouest ainsi que celle des 3 autres hydroliennes, qui constitueront le parc Paimpol/Bréhat, devrait coûter environ 40 millions d'euros et fournir en électricité 2000 à 3000 foyers (principalement sur l'île de Bréhat et dans la commune de Ploubazlanec).
EDF semble vraiment intéresser par le développement d'un réseau hydrolien en France, comme le montre les différentes déclarations des délégués de l'entreprise dans la presse :
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| Hydrolienne au Royaume-Uni |
A Bréhat, l'installation d'Arcouest ainsi que celle des 3 autres hydroliennes, qui constitueront le parc Paimpol/Bréhat, devrait coûter environ 40 millions d'euros et fournir en électricité 2000 à 3000 foyers (principalement sur l'île de Bréhat et dans la commune de Ploubazlanec).
EDF semble vraiment intéresser par le développement d'un réseau hydrolien en France, comme le montre les différentes déclarations des délégués de l'entreprise dans la presse :
«On est à l'amont d'une filière industrielle», dit Vincent Denby-Wilkes, donnant une interview à la Charente Libre, certains mêmes s'avancent avec quelques prédictions : «On peut espérer qu'à terme, quelques millions de clients EDF aient de l'électricité grâce à l'hydrolien», Jean-Charles Galland (responsable du développement hydraulique d'EDF).
Impact environnemental et géographique
La mise en place d'autant d'engins hydroliens en France a inquiété bon nombre d'acteurs de la mer, et ainsi beaucoup de débats ont été lancés sur la mise en place d'une hydrolienne à Bréhat.
La principale inquiétude venait de l'impact des hydroliennes sur la faune et la flore marine, mais les ingénieurs chargés de la conception de la machine ont rassuré les plus inquiets en assurant que les pales ne tournaient pas assez vite pour blesser les poissons qui voudraient traverser l'hydrolienne.
Autre problème environnemental qui inquiétait les détracteurs de l'hydrolien : l'influence des hydroliennes sur une possible dérivation du courant mais là encore les acteurs chargés de la mise en place des hydroliennes ont tout prévu : les machines sont placées dans le sens du courant il n'y a donc pas déviation du courant et il n'y a pas non plus perturbation de sa vitesse car les hydroliennes sont placées de façon à ne pas être trop nombreuses au même endroit (pas plus de cinq alignées).
Enfin les autres personnes qui étaient réticents au développement des hydroliennes étaient les pêcheurs car ils craignaient que la pêche leur soit totalement impossible dans les champs d’hydroliennes de peur d'endommager leurs filets. Mais les concepteurs ont rassuré les pêcheurs locaux en leur certifiant que les hydroliennes seraient placées dans le fond marin dans des zones où les courants sont trop forts pour pratiquer la drague.
Dans la plupart des cas les hydroliennes sont placées dans les zones de plaisance et pas dans les zones de pêche.
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| Hydrolienne de type turbine |
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